Nicolas a dit...
J'adore Nathalie Yamb. Elle a une belle plume. Même en étant impertinente, elle reste très pertinente. Je partage ses opinions sur la Côte-d'Ivoire. Je ne peux donc m'empêcher de vous livrer celle-ci où elle ne comprend pas au nom de quoi la France proclame sa politique d'immigration, tout en déniant à la Côte-d'Ivoire le droit d'en avoir une.
Le hasard fait bien les choses. Il n’est pas dans mes habitudes de regarder les journaux télévisés français. Pourtant, hier soir, au détour d’un banal zapping, je suis tombée inopinément sur Nicolas Sarkozy, invité au 20 heures de France 2.
«
« La régularisation massive ne fait que compliquer le problème », constate par ailleurs le candidat déclaré à l’élection présidentielle de 2007, faisant allusion aux trente mille (30 000) demandes reçues par les préfectures françaises. D’ailleurs, c’est décidé, il n’en régularisera qu’au maximum six mille (6 000). Il serait intéressant de recueillir le point de vue de monsieur Sarkozy sur l’exigence posée à l’Etat de Côte d’Ivoire par la « communauté internationale» de régulariser trois millions et demi (3 500 000) de sans-papiers. Surtout quand on sait que le PIB de
« Renvoyer au Mali des Maliens ne peut pas être qualifié de traque ou de déportation », poursuit le président de l’UMP, parti de la majorité présidentielle en Hexagone. Il est bien difficile de donner tort à monsieur Sarkozy sur ce point. Et pourtant ! Le président et le vice-président du FPI, parti au pouvoir en Côte d’Ivoire, qui ont récemment vivement dénoncé la fraude massive à la nationalité en cours lors des audiences foraines, se sont vus sévèrement tancés par le Conseil de sécurité de l’Organisation des Nations Unies. Quiconque ose simplement évoquer la mise en œuvre d’une procédure conforme à
« Il ne suffit pas d’entrer en France pour avoir le droit de rester en France », martèle le ministre de l’Intérieur. Mais il suffit apparemment d’entrer en Côte d’Ivoire pour avoir le droit de rester en Côte d’Ivoire. De voter en Côte d’Ivoire. D’être candidat à l’élection présidentielle en Côte d’Ivoire. Et de prendre les armes contre l’Etat de Côte d’Ivoire, au cas où celui-ci s’aventurerait à ne pas obtempérer illico.
« Nous souhaitons une immigration maîtrisée, pour que chaque immigré qui vient en France puisse avoir un travail et un logement », termine monsieur Sarkozy. Rien à redire, Nicolas ! Tu as pris dans ma bouche, comme on dit chez moi.
Nathalie Yamb